Francis II de Jongh

*1864 Marseille FRA †1928 Lausanne VD

Lieu(x) d'origine
Solothurn SO
Variantes de nom
Francis de Jongh
Activité(s)
Photographe,
Photographe d'atelier
Catégorie(s) d'image
Personnes,
Portrait,
Architecture,
Publicité,
Reproduction,
Vie quotidienne,
Portrait d'entreprise,
Théâtre,
Pictorialisme
Autres activités
Peintre, sculpteur, photographe
Lieu(x) de travail
Paris FRA
Lausanne VD ~1885 – ~1923

Biographie

Successeur de Édouard (sen.) de Jongh.
Prédécesseur de Gaston de Jongh.
Employeur de Christian Schiefer.
Collaboration avec Joséphus Lévinus van Toll sous la raison sociale Francis de Jongh & Cie. (1892).
Membre des de Jongh (famille). Fils d'Édouard (sen.) de Jongh, père de Gaston de Jongh et grand-père d'Ariane Isler-de Jongh. Neveu de Francis (sen.) de Jongh. Cousin d'Edouard de Jongh, de Francis (jun.) de Jongh, d'Auguste de Jongh et de Jeanne Rochat.

Francis (jun.) de Jongh, né à Marseille, montre très jeune des dons artistiques. Après un apprentissage de photographe à Lille, il est engagé dans le laboratoire des Nadar à Paris pour faire des retouches de négatifs et de positifs. Paul Nadar encadre son travail de photographe et lui permet de perfectionner l'éclairage, le cadrage et les techniques de développement. Il fréquente à cette époque les ateliers de peintres vaudois réputés et d'artistes français de l'entourage de Nadar. Davantage attiré par la scultpure, le dessin et le théâtre, Francis (jun.) de Jongh reprend à contre-coeur de son père l'atelier de l'avenue du Théâtre 6 à Lausanne vers 1885. L'atelier est déjà prospère. Il épouse une Anglaise, Hélène Lahee (1859-1919), avec qui il a cinq enfants, deux garçons et trois filles. Son fils Frank (1889-1915) meurt jeune alors qu'il est mobilisé dans l'armée canadienne. L'atelier de l'avenue du Théâtre acquiert une renommée internationale sous sa direction. Son travail de portraitiste et de pictorialiste est si apprécié que l'on tente de l'attirer à Paris, mais il préfère rester à Lausanne où il s'est très bien intégré: il est membre de plusieurs sociétés et photographe officiel du Cercle littéraire, notamment, et de cercles musicaux. Mobilisé avec son fils lors de la Première Guerre mondiale, il prend au sérieux son statut d'officier. A son retour à la vie civile, il laisse progressivement son fils Gaston prendre la relève de l'atelier de l'avenue du Théâtre. Jusqu'à sa mort en 1928, il se consacre avec bonheur à la peinture, au dessin et à la sculpture dans un atelier de Mont-Repos.

Francis (jun.) de Jongh se spécialise dans les portraits de personnalités locales et étrangères, et dans les portraits de groupes. Ses commandes comprennent également: reproductions de toiles de collections privées, prises de vues de résidences, d'entreprises ou de leurs produits, collaboration à la réalisation de catalogues, de brochures, de cartes postales ou d'affiches. Bien qu'il maîtrise parfaitement la photographie, son besoin d'expression le conduit à enrichir celle-ci par des techniques nouvelles: il accompagne certaines photographies de montages et de dessins, ou ajoute des fonds à main levée sur certains négatifs. Il utilise les procédés au charbon dès leur apparition. En 1905, il dépose un brevet, «Ecran pour la photographie simulant le dessin», un procédé photographique qui imite le dessin au crayon ou au fusain. Dès qu'il est secondé par son fils Gaston (1888-1973) et que ses commandes lui en laissent le temps, il personnalise les portraits d'hommes et surtout de femmes en dessinant dans le fond du négatif un décor correspondant à la profession ou au caractère des modèles, ce qui rencontre un vif succès.

Littérature & sources

Lieux