Eugène Würgler

*21.03.1880 Lausanne VD †18.03.1945 Lausanne VD

Lieu(x) d'origine
Schmidrued AG
Activité(s)
Photographe,
Photographe d'atelier
Catégorie(s) d'image
Personnes,
Portrait,
Reportage,
Militaire
Autres activités
Editeur de cartes postales
Lieu(x) de travail
Lausanne VD ~1898 – 1942
Champéry VS ~1926 –
Aarau AG ~1929 – ~1930
Einzelporträt aus der Porträtserie des Schweizer Photographen Vereins 1894-1940

Biographie

Employé de Arthur Jaccard et vraisemblablement de Caspar Hirsbrunner.
Successeur d'Henri Fontannaz.
Epoux d'Hélène Würgler, père d'Albert Würgler et de Georges Würgler.
Vraisemblablement identique à E. Wurgler.
Probablement lié à Emilie Würgler.

Eugène Würgler naquit en 1880, la même année son père épousa Nancy Liard en secondes noces. En 1886 alors qu’Eugène est âgé d’à peine 6 ans son père perdit son travail pour cause de comportement incompatible avec son travail de policier. Le père mourut tragiquement la même année après avoir ouvert un restaurant à Nyon, laissant ainsi sa famille dans le besoin.
C’est à 18 ans déjà qu’Eugène fut engagé par le photographe Arthur Jaccard. Il travailla chez lui durant deux ans de 1898 à 1900 puis durant un été à Lucerne, vraisemblablement chez Hirsbrunner. Il s'installa à son compte en reprenant l'atelier du photographe Henri Fontannaz en octobre 1903 (Mont-Blanc 10 à la Pontaise). Le couple eut quatre enfants. Eugène travailla à l’atelier avec son épouse Hélène qu’il forma au métier de photographe. Pendant la première guerre mondiale, le bureau de presse de la première division le chargea de photographier les activités des troupes. Il effectua de nombreux reportages pendant que sa femme s’occupait de l’atelier. Dès 1914, il vola avec l’aviateur Marcel Lugrin et devint ainsi l’un des premiers photographes à opérer depuis en avion (auparavant les photographes avaient recours à des montgolfières).
En 1926, Eugène et Hélène divorcèrent et elle reprit l'atelier avec l’aide de leur fils Albert. Après la séparation, Eugène mena une vie instable et eut des ateliers à diverses adresses entre Champéry, Lausanne et Aarau (1929-1930). A Lausanne, il travailla à Malley, à l’avenue de France, à Beaulieu, au Petit château près de la Barre (1930-1936), à l'Escalier du Signal et Sauvabelin (1938-1942).
La situation financière et matérielle d’Eugène Würgler était très précaire. Durant quelques années, il réussit péniblement à vivre de sa profession à l'aide de brefs mandats entre autres chez son fils. A partir des années 30, il fut touché par le chômage. Plus tard, il ne parvint plus à être engagé comme photographe mais seulement comme aide ou manœuvre. Lorsqu’il tomba malade, il n’eut pas accès aux soins car sa situation financière ne le lui permit pas. Il ne sera hospitalisé qu’au dernier moment et mourut alors rapidement en 1945.

Eugène Würgler était un photographe spécialisé dans le portrait d’atelier. A la Pontaise, il immortalisa notamment de nombreux militaires et les habitants du quartier. Parallèlement il effectua de nombreux mandats pour l’armée et vendit aussi ses photographies aux soldats. Il parcourut aussi la région à moto photographiant ainsi les événements marquants. Ces clichés seront publiés par la revue illustrée «Patrie Suisse».
Durant ses dernières années, il essaya de continuer à gagner sa vie en tant que portraitiste, tâche difficile car il ne possédait plus de magasin-atelier.

Littérature & sources

Lieux